« Je suis la Porte »
Pour ceux qui, lors d’une année jubilaire, ont eu la grâce de franchir à Rome ou dans toute autre église la Porte Sainte, ce mot revêt une couleur de surprenante gratuité. Dans la foi, la Porte s’ouvre sur un horizon infini de pardon et de joie, sur une plénitude de grâce et d’amour. Nous entrons en eucharistie : Jubilez, criez de joie !
« Vous déclarerez sainte cette cinquantième année, elle sera pour vous un jubilé : chacun de vous entrera dans son patrimoine. Chacun de vous retournera dans son clan. » ( Lv 25)
« Je suis venu pour que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. Chacune appelée par son nom. »
Nul ne va au Père sans passer par lui. Il est la Porte étroite vidée de lui-même, qui ne fait plus qu’un avec cette croix où notre méconnaissance, notre suffisance, notre refus le clouent.
Porte étroite et grande ouverte, car ses bras étendus nous accueillent sans condition : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » Ce meurtrier qui seul appelle le condamné par son nom « Jésus, souviens-toi de moi… » se voit immédiatement sauvé, le premier accueilli au ciel avec Jésus.
Il est le Bon Berger. Large est le chemin de perdition, peuplé de voleurs et d’imposteurs, beaucoup s’y engouffrent mais dans un extrême abaissement d’amour, Dieu nous supplie :
«Efforcez-vous d’entrer» Lc 13,21 dans l’humble folie de La Porte
« Il en viendra du levant et du couchant pour prendre place au festin dans le royaume de Dieu. » Lc 13,29
Tous ceux, peut-être, que nous n’y attendrions pas.
Quelle espérance pour les pauvres ! Quelle précieuse mise en garde pour chacun de nous !
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