« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »
Ce texte de Jean commence par une condition : « si » donc une proposition de la part de Jésus, alors cette dernière suppose une réponse de la part de l’homme ou de celui qui l’écoute.
La succession des verbes : tomber, mourir, sinon rester seul, si oui porter des fruits tracent un cheminement pour celui qui désire suivre Jésus et en être son disciple.
Tomber est un verbe quotidien, qui fait partie de notre condition humaine. Qui de nous ne tombe pas ? qui de nous se prétend être toujours debout ? tomber puis se relever demande du courage, de la force après être séduit par la tentation.
Jésus va plus loin que cela. Un fruit « mûr et bon » est voué à la chute de sa branche comme un fruit pourri, si quelqu’un ne le cueille pas. Ce fruit « bon » fait allusion à notre âme qui porte la grâce de Dieu en elle et attend le moment favorable de partager le sort de son Maître : se donner au monde entier.
Cela ne peut pas passer sans la croix, c’est pourquoi il faut mourir, mourir à soi. Jésus sollicite en cet évangile notre volonté à choisir la mort pour que ce fruit bon et doux devienne à son tour un arbre qui porte de bons fruits en toute saison, et devenant un lieu qui rassemble tous ceux qui portent de lourds fardeaux, pour venir habiter et se reposer sur ses branches. Nous serons toujours errants si nous fuyons cette condition. Si nous acceptons, notre âme qui devient un arbre fructueux retournera à son jardin d’Eden son lieu d’origine ainsi qu’à son endroit où il doit être replanté à côté de l’arbre de la vie qui est au centre. Alors notre arbre portera en lui le bon jugement : « la Sagesse » après cette expérience de morir à soi.
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