L’Onction de Béthanie : l’odeur de l’amitié et du parfum de grand prix.Lequel est le plus précieux ?
Entre le sixième jour avant la fête de la Pâques et le huitième jour où les femmes coururent au tombeau chargées d’aromates il y a comme comme un mélange de parfum de vie et de mort.
Jésus vint à Béthanie chez Lazare , Marthe et Marie, six jours avant la fête de la Pâque.
Nous entrons dans la grande Semaine à l’odeur d’un parfum de grand prix et celui plus intime de l’amitié. Jésus prend ce temps de réconfort et de paix avant l’épreuve qui se dessine et que lui seul connait.
On l’accueille avec un repas et Jean prend soin, pour ainsi dire, de placer chacun à sa place. Lazare est parmi les convives, Marthe servait. Et Marie aux pieds de Jésus accomplit son geste de « folie » .
Elle verse sur ses pieds un parfum de nard de grand prix et l’odeur emplit toute la maison.
Jésus pense -t-il au dernier Repas du pain et de la coupe partagés avec les siens où lui-même prendra le tablier du service et s’abaissera aux pieds des disciples ?
Marie aurait pu verser ce parfum sur la tête de Jésus n’a-t-il pas été accueilli comme Roi aux jours des Rameaux ?
Mais non, l’humble serviteur , doit gravir le chemin vers Jérusalem où l’attend son Heure.
Aux cris indignés de Juda, Jésus déclare : « c’est pour le jour de ma sépulture qu’elle devait garder ce parfum ».
Marie a t-elle conscience que ces pieds qu’elle embaume de nard précieux seront cloués bientôt cloués sur le bois de la Croix ?
Pour l’ensevelissement de Jésus un autre cercle d’amis sera présent mais celui-ci, plus ténu, comme furtif, caché par peur des juifs. Joseph d’Arimathie et Nicodème chargé d’un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres. Un autre parfum, une autre odeur !
Jusqu’au Grand Matin de Pâques où les femmes chargées d’aromates courront au tombeau avec cette interrogation « qui nous roulera la pierre ? ».
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