« Six jours avant la Pâque », avant le septième jour où Dieu chôma de toute son œuvre. Jour de Pâque où naît une création nouvelle remise entre nos mains de ressuscités. Six jours avant, prémices de ce jour-là,
« On offrit un dîner en l’honneur de Jésus » Les trois amis sont là, chacun, chacune à leur meilleure place.
Marthe, auparavant si affairée et inquiète de mille soucis inutiles est là ; un seul mot dit sa sublime mission ; « Marthe servait », étroitement associée au Serviteur.
« Lazare sorti de son tombeau est l’un des convives » au banquet « et à cause de lui, beaucoup croyaient en Jésus »
Marie, prophète de l’ensevelissement, « brise le flacon° et verse le parfum » de la Résurrection.
Et tout cela, à cause de Jésus déjà promis à la mort : « Les grands-prêtres avaient donné des ordres… » Jn 11,37
Judas et « quelques-uns », selon Marc (14,4) s’indignent de ce gaspillage ne voyant pas Le Pauvre qui est là, bientôt mis à nu, dépouillé de tout, vidé de lui-même de sa vie qu’il livre à tous les pauvres, jusqu’à sa venue en gloire.

Quoique nous fassions, nous dit-il, l’habiller, le nourrir, le visiter ou le laisser nu ; affamé, seul
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »