PARDON INCONDITIONNEL
En instruisant ses disciples par son agir (leur laver les pieds et les aimer jusqu’à la fin) et par ses paroles, Jésus introduit la longue file des disciples sur le chemin escarpé du pardon inconditionnel porté par l’indéfectible divine Miséricorde de Dieu.
En parlant du Serviteur et de l’Envoyé qu’il est, il ouvre sa propre vocation à tous ceux qu’il a choisis et qu’il configure « envoyés » par lui et « serviteurs » de leurs frères et sœurs. Il leur dit, et il nous dit qu’il est et sera toujours à nos côtés, immuable et éternelle Présence sur nos chemins d’hommes et de femmes. Il nous dit qu’il nous faut être et faire comme lui, le suivre jusqu’au bout et aimer comme lui, jusqu’au bout, dans le temps (au bout de sa vie) comme dans la manière (à l’extrême, quand cela est difficile, voire impossible).
Mettre au cœur de son message la trahison de ses plus proches qui l’abandonneront à la Croix : « Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon » (v.18), c’est appeler sur eux, qu’il choisit malgré tout, et sur tous ceux qui faiblissent et trahissent (hier, aujourd’hui et demain) une échappatoire dans l’espérance et la charité. Jésus nous fait sortir par avance de toutes les situations difficiles et nous décharge de toute culpabilité ou accusation.
« Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS » (v.19). L’élection surpasse la trahison. Jésus Sauveur est, sera là, à nos côtés, au temps des conflits, des dissensions et des ruptures. Son ultime message est une convocation à la foi : à croire que nous passerons, nous aussi, les obstacles à la fraternité parce que nous sommes en communion avec le Père, le Fils et dans l’Esprit. « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Mt 19,26).
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