Jean 13, 21-33, 36-38

« L’un de vous »… D’une nuit à un matin au chant du coq

Annonce-trahison

C’est l’Heure où Jésus va manifester le plus grand amour, au tréfonds de tous les abîmes dans lesquels nous sommes tous plongés. Il en est bouleversé : il n’est pas humain à moitié ! Et il n’est pas Don de Dieu à moitié. Sa fidélité au Père lui fera vivre et traverser la mort elle-même. Et ses amis les plus proches participent de la violence dont il va être la victime ! Il le sait : « l’un de vous… ». Quel embarras, quel trouble pour les apôtres. « Qui ? ». Seul celui qui repose sur le cœur de l’Amour, unique lieu d’apaisement, peut pressentir quelque chose de l’ampleur d’une réponse qui n’est pas un doigt pointé pour accuser, mais une parole et un geste pour offrir un bout de pain, signe d’un ami à un ami, alliance qui jamais ne sera reprise, (première) communion qui précède l’entrée de Satan en celui dont le nom est l’abréviation de Yehud’el,« Dieu soit loué, glorifié ! ‘Mais c’est de nuit’. Ne cherchons pas de coupable. Dieu est glorifié. N’accusons pas. Dieu sera encore glorifié. C’est de chercher « qui » est coupable, en nous coupant de toute solidarité, qui nous empêche de voir combien l’amour ne se laisse arrêter par rien. L’amour croit tout, espère tout, ose tout. Y compris entrer dans tous nos reniements, nos trahisons, nos lâchetés, nos fuites, pour les traverser et en faire resurgir la vie. A condition de consentir à cette Présence-là.  Oui, c’est moi, c’est nous aussi qui promettons de suivre et de donner notre vie. Oui, c’est moi, c’est nous encore, qui renions, qui peut-être livrons celui qui ‘partage notre pain’. Sera-ce moi, sera-ce nous qui, au chant du coq, retrouverons les yeux de Celui qui nous aime encore et encore ? Alors, ce sera moi, ce sera nous, qui suivrons et donnerons vraiment  notre vie.

Un commentaire

  1. Un très grand merci Renée pour ce beau commentaire qui révèle un Dieu qui n’est pas à notre image, qu’il est venu  » sauver ce qui est perdu » et qu’il nous supplie de croire que son désir, dans son passage de la mort à la vie, est de nous rendre au Père, semblable à lui, qui s’est fait semblable à nous.

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