La ronde de l’Amour
« Il y a des secrets qu’il ne faut pas percer mais fréquenter »[1]
Nous sommes toujours dans le discours testament de Jésus, après le dernier repas, avant les heures douloureuses de sa passion et la fabuleuse annonce de sa résurrection. Moment privilégié entre tous, où il recueille et livre à qui veut l’entendre et le recevoir, le secret de sa vie donnée.
Qui l’a vraiment rencontré ou plutôt s’est laissé trouver par lui n’a qu’un désir : demeurer toujours avec lui, au-delà des incertitudes, des blessures et des ruptures violentes infligées par les circonstances de vies en mal d’enfantement et d’épanouissement. Un maître-mot : l’amour. Pas d’abord celui des agitations ‘charitables’, mais celui qui est feu, lumière, souffle, communion au cœur même de la relation d’un Fils et d’un Père. Et, pour que leur joie soit parfaite, Ils nous prient d’entrer dans la danse ! Il nous suffit d’écouter les mots de la tendresse de l’un pour l’autre et de les mettre en pratique : voilà le commandement qui ouvre la porte du mystère, qui introduit en nous l’amour du Père et du Fils. Et pour que cela s’accomplisse pleinement, l’Esprit nous enseignera tout. Puissions-nous être dociles à ce qu’Il nous dira et nous inspire(ra), le cœur libre et dépouillé de certitudes qui feutrent le don de Dieu, libéré de ce besoin de saisir et de fermer les mains sur des miettes qui se dessèchent ou moisissent entre nos doigts crispés.Alors, le parfum de l’Amour nous guidera avec sûreté au plus près de ses secrets.
[1] Éric-Emmanuel Schmitt, « madame Pylinska et le secret de Chopin », Albin-Michel, avril 2018
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