Il est impressionnant combien de fois est mentionné le verbe aimer dans ce texte ! Sept fois en peu de lignes.
Ce texte parle d’un échange d’amour entre le Père, le Fils, et ceux qui les aiment en gardant la Parole. Tandis que l’Esprit, le Saint, a la fonction d’incarner dans notre chair l’expérience de l’image du Fils “L’Esprit, le Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout.”
Garder la Parole ! comme nous gardons le vin nouveau dans des outres neuves. Les outres neuves sont nos cœurs qui s’attachent à devenir à l’image du Fils et à sa ressemblance. Nous sommes créés à son image, mais notre ressemblance à lui est le travail de chaque jour.
Pour garder la parole il faut l’aimer d’abord : l’aimer c’est la reconnaître comme la lumière du Christ, étant Parole de vérité qui a autorité sur mon histoire personnelle et collective. L’agir de cette Parole se fait d’abord sur ce qui a tissé ma vie jours et nuits, et dans tous les cas, tout ce qui s’est passé “était bon”. Cela demande tout un regard qui lui est exigé d’être transformé tous les jours par la douceur et la tendresse de l’amour de Dieu sur nous, ainsi que la guérison que le Fils opère sur nos blessures. Pour que les outres neuves deviennent vieilles et donnent du bon vin, il nous est demandé de demeurer dans l’amour et le pardon. Alors les outres neuves deviennent vieilles par l’oeuvre de l’Esprit, le Saint, qui grave en nous la loi de l’amour de Dieu à travers toute expérience qu’il inscrit dans notre chair. C’est pourquoi, son Enseignement a pouvoir et autorité sur nous, et il nous le rappellera par la douceur de la lumière de la résurrection du Fils qui a vaincu tout mal en nous. L’Esprit, le Saint nous rappellera tout comme il le fait toujours avec l’Eglise, lui qui est la mémoire infaillible.
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