« Je vous donne ma paix »
« En ce temps-là », c’est-à-dire « à l’heure où Jésus passe de ce monde à son Père » (Jn 13,01), au comble de la tension émotionnelle de l’au revoir, et au cœur de l’évènement pascal (le fondement de notre foi), Jésus lave les pieds de ses disciples et s’adresse à eux en un long discours.
Il leur parle, les console, leur donne les paroles de lumière pour que chacun d’eux puissent en faire mémoire tout au long de la traversée de sa nuit Passion – Résurrection (v.29), et de leur propre nuit d’abandon.
Si le ton est grave, il n’est pas triste. Jésus nous invite, à sa suite, à nous engager dans une participation active de synergie d’accueil, de don et d’amour. Dans un effet boule de neige : écouter et accueillir sa parole, garder ses commandements, l’aimer… c’est être assurés en retour, d’être aimés, de le revoir Vivant, et d’être visité par les Personnes divines… avec le don de sa paix en préambule « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (v.27).
Au seuil de cette nuit où le Prince de ce monde vient et semble avoir gagné (v.30), aux gouffres de nos incertitudes et de nos malheurs (ne pas voir, ne pas croire, ne plus espérer, ne pas aimer)… La sainte Trinité entre en alliance et nous fait entrer en son mystère d’absence et présence, …et c’est maintenant !
Nous sommes pris sous l’emprise de l’Esprit Saint et dans la « Vivante joie d’éternité, / Clarté d’aurore au soir du monde* », où « Jésus viendra pour rassembler / Les fils de Dieu dans son Royaume* ». (*CFC, Sr Marie-Pierre, NJ 1973 LMH © CNPL)
Un commentaire