Rappelons-nous. L’évangéliste Jean situe ces paroles-testament de Jésus dans le long discours après la cène, instant grave entre tous.
Cet homme nous donne la paix alors qu’il sait qu’il va vers la mort. Il nous livre ainsi la véritable nature de la paix de Dieu. Elle ne plonge en rien ses racines dans des espoirs qui donneraient l’illusion d’échapper à la contradiction, aux oppositions, aux malheurs. La paix de Dieu plonge ses racines dans l’inconditionnel de l’amour qui rejoint chacun là où il est, là où il en est. Elle se donne aux tempéraments débonnaires comme aux plus anxieux, envers et contre tout, et même envers et contre nous. Elle demeure malgré nous.
Si d’aventure nous l’accueillons, ne fut-ce que du bout des doigts, d’un soupir du cœur, depuis les larmes de nos désespérances, elle ira jusqu’au plus profond de toutes nos angoisses humaines, elle fendra l’épaisseur de nos effrois et y jettera la parole libre de la libre espérance.
Seigneur, que ta paix sans concession avec la réalité nous ranime toujours, aujourd’hui comme demain. Déjà nos cœurs ne sont plus effrayés.
Un commentaire