«L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyez. » Jn 6,29
Philippe est maladroit. « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jn 14,8
Qui est ce disciple qui pose à Jésus une telle question ? Une telle proximité familière avec le Maitre et une telle incompréhension …
Ce disciple est bien présent dans tout l’Evangile de Jean. Jésus le trouve, lui Philippe de Bethsaïde, ville de André et Pierre. C’est un homme dynamique aimant tisser les relations. A peine rencontre-t-il le Messie, qu’il s’en va à la recherche de l’ami Nathanaël étudiant sous le figuier. Jn 1,43-51. C’est un disciple zélé à qui Jésus expose sa préoccupation de nourrir la foule : « Où achèterons-nous des pains pour qu’Ils aient
de quoi manger ? » Jésus le met à l’épreuve et Philippe répond avec son pragmatisme habituel. «Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun reçoive un morceau.» Jn 6,7 Comment Philippe réagit-il devant le miracle des pains ? Crainte, enthousiasme, stupeur ?
A Jérusalem, les Grecs montés adorer le Dieu unique s’adressent à Philippe avec une question brûlante : « Seigneur, nous voudrions voir Jésus. » Jn 12,21 et Jésus de leur parler du Fils glorifié et du grain de blé tombé en terre. La fraîcheur de la quête de ces croyants nouveaux -nés renforce l’aveuglement de Philippe qui suit Jésus Christ depuis la Galilée. L’habitude du quotidien ne nous ferait-elle pas oublier « inouï de la
Révélation ?
Voir Dieu, n’est-ce pas là le plus profond désir du cœur de l’homme. Voir Jésus, c’est le suivre lui, Chemin, Vérité, Vie qui nous conduit et l’Esprit murmure « Viens vers le Père. »
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