Entre le passé et l’avenir, l’épreuve du présent : demeurer en Jésus

« Demeurez en moi, comme moi en vous »

La vigne – les sarments – figure notre être-disciples. Nous voici soumis à des tailles successives : nous traversons ici l’heure du choix de la liberté.

« Vous voici déjà purifiés grâce à la parole que je vous ai dite ». La première taille s’effectue par la parole de Jésus et nous conduit à entrer dans une écoute purifiante.

« Tout sarment qui porte du fruit, mon Père le purifie en le taillant pour qu’il en porte davantage ». La seconde taille est l’œuvre du Père – le vigneron – : elle nous appelle à demeurer en Jésus pour porter du fruit en surabondance.

L’épreuve du présent, pour nous les disciples, consiste à demeurer greffés dans la Parole en l’absence de Jésus : allons-nous, oui ou non, garder le contact avec lui, croire en lui sans le voir, traverser l’épreuve de la séparation ?

« De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi ». Comme disciples, nous sommes pleinement instaurés dans la mission si nous gardons communication avec le Maître disparu. Nous devenons alors responsables de la parole qui demeure en nous : nous avons part avec Jésus, nous entrons dans l’œuvre de Jésus. Notre existence prend la forme de la donation sans retour de Jésus, devant Dieu et pour les frères.

« Je vais parler maintenant de ceux qui commencent à être les serviteurs de l’amour. Car il me semble que nous ne sommes pas autre chose quand nous nous déterminons à suivre, par ce chemin, celui qui nous a tant aimés » (Thérèse d’Avila).