Le Père aime sa vigne, cep et sarments. Il en prend divinement soin et en espère de bons fruits. Toute l’année, le vigneron qu’il est, s’affaire dans son domaine car la vigne est exigeante et requiert un travail constant avant le temps de la vendange.
Que peuvent les sarments que nous sommes ? Seulement attendre les conditions favorables à leur croissance et fructification, espérer les attentions du vigneron, son discernement, et offrir leur consentement aux soins qu’il prodigue sans relâche. Ces sarments sont de trois sortes. Il a ceux qui ne laissent plus passer la sève et doivent être coupés, jetés au feu. Il a ceux qui ont un faible rendement et qui exigent la serpette du vigneron pour être émondés. Enfin, il y a les sarments où la sève circule librement et qui portent de beaux fruits.
Que faisons-nous ? Laissons-nous la Parole nous émonder ? laissons-nous sa sève circuler en nous ? quand la sève est libre, les fruits sont beaux et viennent en abondance, toujours davantage.
Par huit fois, le texte utilise le terme « demeurer ». Demeurer attacher au Fils, laissant sa parole circuler en nous, pour que nos cœurs, nos pensées, nos actes, restent sans cesse en contact vivant avec Lui, dans tous les domaines de nos vies. Et le fruit attendu est un fruit d’amour qui réjouira le cœur de l’homme et celui de Dieu.
Et si nous sentons nos sarments secs ou encombrés de « gourmands », appelons le vigneron. S’il est passé, attendons les fruits, humblement, patiemment : ils viendront, au soleil de Dieu.
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