Voici une page d’Evangile qui nous renvoie à l’essentiel de notre être de baptisé, greffé sur le Christ : nous aimer les uns les autres. Or par expérience, « je fais le mal que je ne voudrais pas et le bien que je voudrais, je ne le fais pas », je veux bien faire mais je n’y arrive pas. Pfouf !! Comme c’est rude, difficile d’aimer, d’aimer vraiment l’autre ; et en plus Jésus élargit : il s’agit d’aimer tout autre. Et Jésus pose une condition à l’amitié : ‘vous êtes mes amis si vous faites’. Alors comment faire pour ne pas démissionner tout de suite, me disant que de toutes façons, la tâche est au-delà de ma capacité humaine et que je remettrai l’amitié à plus tard ?
Jésus est homme : comment lui-même a-t-il fait ? Comment nous apprend-t-il à aimer ? Une des clés, une nouvelle fois, est de le contempler.
– Sa patience : Jésus aborde les personnes avec patience. Il attend qu’une relation se noue, débute. Il mise sur le temps, pas sur l’efficacité. Il suffit de voir sa relation à nous : c’est une histoire qui se construit. En termes d’amour, il ne s’agirait donc pas d’être ou non « dans les clous » mais d’avancer.
– Sa confiance : Jésus aborde les personnes, en restant uni au Père. Il aborde les personnes en contemplant en eux un être habité de Dieu. En termes d’amour, il s’agirait d’aborder l’autre avec respect car c’est un Fils de Dieu que l’on approche.
Quittons l’angoisse de ne pas être à la hauteur. Ne faisons pas trop une IRM de notre capacité ou non à aimer. Arrêtons de nous poser trop de questions, et marchons, posons avec détermination un pas après l’autre, dans la patience et la confiance. C’est Dieu qui voit, c’est Lui l’Ami Véritable qui nous motive.
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