Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis !
Pour être des amis de Jésus, il n’est que de faire ce qu’il prescrit : aimer comme lui. « Nous ferons et nous comprendrons ». (Exode 24, 7) C’est toujours la même chose en terre de Bonne Nouvelle. Nous aimer dans une réciprocité sans faille, dans un va et vient de l’un vers l’autre et de l’autre vers l’un. Le « comme » de l’amour dit une mesure sans mesure. Et nous savons jusqu’où il peut aller : se dessaisir de sa vie comme Jésus a déposé ses vêtements (Jn 13, 4) avant de laver les pieds de ses apôtres et amis, ceux qu’il a choisis. Sa vie, notre vie comme un vêtement qu’on abandonne aux pieds de ceux avec qui on s’engage à être sur pied d’égalité. C’est plus qu’enfiler un tablier ! Je vous appelle amis dit Jésus ! Sa parole nous pousse à renoncer à nos places de maîtres ou de serviteurs pour entrer dans des relations respectueuses, fondées sur l’égalité, même avec Dieu ; vivre une liberté digne et responsable, en ouverture et clarté, hors de ce système du secret qu’on veut détenir contrairement à l’autre qui ne sait pas ! Jésus nous le redit : je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu chez mon Père ! Cacher, sous couvert de discrétion nous guette trop souvent. N’est-ce pas une façon de tirer à soi la couverture de l’importance et du pouvoir ? « Il y a deux choses qui marchent très bien pour asservir : la première est de faire peur ; la seconde est de laisser entendre qu’on sait des choses que l’autre ignore ».
Avec Jésus comme ami, nous pouvons prendre le risque de la rencontre avec tout homme, sans peur d’être dévoré puisque, comme Lui, personne ne peut nous prendre notre vie : nous la donnons !
Tu m’appelles amie et tu me fais connaître
Le Dieu que tu connais
Tu m’invites devant lui à entrer
Dans la danse de toute l’humanité
Tu me guettes comme celui dont on attend beaucoup
Car on l’a tant aimé
Tu m’appelles amie et je voudrais m’enfuir
Il est plus exigeant d’aimer que d’obéir
Tu jettes ta lumière sur l’ombre de moi-même
C’est ainsi qu’on aime
Mais tu n’as de plaisir ni dans l’hypocrisie,
Ni dans la servitude
Tu cherches ma parole en réponse à la tienne
Et cette égalité où tu viens en frère
Se porte garante enfin d’une liberté vraie. (M.M.C)
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