MOURIR POUR RESSUSCITER AVEC LE CHRIST
Choisis (v.19b), haïs (v.18.19c), persécutés (v. 20b), configurés (v.20)…
Voici les premières étapes du disciples du Christ balisées par ses paroles et par sa vie puisqu’il n’y a pas d’autre voie de configuration que d’emprunter celle de Celui qui est lui-même notre Chemin.
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,6).
La place du persécuté ou du persécuteur tient à peu de chose : pour le premier c’est d’avoir été choisi, avoir été mis à part, ne plus appartenir au monde (au sens du « mondain ») pour être consacré au Seigneur ; pour le deuxième, c’est seulement de ne pas « connaître » Celui qui l’a envoyé (v.21) et de ce fait d’être laissé pour compte, en dehors du salut, comme les rejetés de l’évangile assis au bord du chemin.
« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).
Cette situation d’exclusion ne peut être ni définitive, ni une fatalité, car le désir profond du Père est que tous soient sauvés et tous ses enfants rassemblés en une seule et même famille. Le prix à payer est d’abord celui de la Croix, puis celui de la « persécution » du disciple, ce prix du don de soi-même, de la perte, de « la grâce qui coûte » selon Dietrich Bonhoeffer ». C’est à cela que Jésus appelle ses amis, souffrir pour continuer l’Œuvre du Salut divin, avoir part à cette gloire «kabôd » qui donnera poids et crédibilité à la Parole de grâce qui continue sa course. Souffrir, mourir, pour ressusciter avec le Christ, avoir part à sa gloire et poussés par son Esprit Saint gagner des frères :
« Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre » (v.20).
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