« vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde » (v19b)
C’est la singularité chrétienne, une particularité propre aux croyants, mais peu connue, voire incomprise par les baptisés eux-mêmes, celle d’être dans le monde, tout en n’appartenant pas au monde. Parole compliquée et pourtant vraie, exigeante mais réelle.
Si je voulais vivre vivre pleinement ma vocation chrétienne, l’appel du Seigneur à être son disciple, à son exemple, à sa suite, c’est concrètement vivre la folie de la Croix jour après jour : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître » (v 20b). Comment demeurer dans le monde tout en restant détachée et libre de ce monde? C’est le combat de chaque instant. La persécution me vient, non seulement de l’extérieur, des ennemis de la foi, mais aussi de l’intérieur, de mes résistances personnelles aux exigences de l’amour et du don total de soi, aussi des chrétiens eux-mêmes, mes frères et sœurs, incapables de vivre et de comprendre leur appel et singularité propre de leur baptême.
Il faut beaucoup de courage et de persévérance pour demeurer fidèle à cette parole du Seigneur, pour résister aux trébuches du mauvais, du monde et de la chair.
Si le christianisme pose toujours problème aujourd’hui, et demeure un signe de contradiction, c’est que l’Eglise est toujours missionnaire et vivante par Celui qui est « le chemin, la vérité et la vie ». (Jn 14,6)
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