« Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. »
Comment pouvons-nous encore aujourd’hui entendre une telle parole sans tomber dans la complaisance et l’orgueil de celui qui se prend pour différent et pour quelqu’un qui n’est pas « un parmi d’autres » ?
Peut-être, en premier, en reconnaissant que nous sommes déjà, en effet, des orgueilleux et des personnes qui se prennent pour celles qui valent mieux que d’autres et que, si elles sont haïes, c’est pour cela et pour rien d’autre.
Donc, nous n’avons pas besoin de cette parole du Christ pour nous sentir « persécutés », nous nous sentons déjà ainsi « naturellement » !
Ceci dit, rappelons que, quand le Christ parle c’est toujours pour nous tirer de ce qui est « naturel » et pour nous ouvrir au « surnaturel ». La question qui se pose à ce moment là est la suivante : « à quel surnaturel voudrait-il nous ouvrir ? ».
« Son histoire avec le monde deviendra la nôtre propre », c’est en cela que consiste le surnaturel. N’oublions pas qu’il se s’agit pas, dans son histoire, seulement du fait qu’il ait été haï, mais que cette haine fait partie d’un tout, à savoir : la traversée du désert et les tentations, la mort et la Résurrection, ainsi que son « pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »…
D’où le fait qu’il n’y a pas une réponse à notre question, mais chacun devrait apporter la sienne, celle qui émane de son histoire et qui appelle le surnaturel de Sa grâce dans nos vies.
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