« L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur »
DOUCE SOUVENANCE
Il n’est pas question de tomber, de chuter, de succomber, de pécher, ni d’être « scandalisés » (16,1). À la veille de se séparer de ses disciples et amis, comme au plus fort des exclusions, de la ruine et des attaques (que chaque chrétien peut reconnaître comme contemporaines), Jésus nous envoie le Défenseur. La force même de Dieu « qui procède » du Père et que le Fils donne. L’Esprit est notre Consolateur, notre Avocat, notre Accompagnateur.
Avec Lui, nous ne sommes pas seuls. L’Esprit ne nous donne pas un esprit de peur, mais un esprit de force qui nous donne de parler et d’agir, et de rendre témoignage. Mais qu’est-ce que rendre témoignage au Christ ? S’il ne s’agit pas forcément du martyre de sang, il y a un appel à donner sa vie, à tout quitter, à se donner pour lui, mort et ressuscité pour nous, à lui faire confiance, à marcher, regarder, sentir, vivre toute chose dans la foi et l’amour.
Deux fois, Jésus parle à ses disciples de « l’heure » (v.2 ; 4). Quelle est-elle, si ce n’est l’heure de la Croix, l’heure du don suprême ? À cette heure d’angoisse et d’abandon, pour lui, pour eux, pour nous (dans l’aujourd’hui de nos conversions et au cœur de notre monde traversé par toutes sortes d’épreuves), Jésus balise le chemin qu’il initie. Jésus prévenant, prévient : « quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit » (v.4).
Ce repère temporel que le Maître de l’Histoire nous donne, doit chanter en nos cœurs comme le chant du coq pour Pierre. Il faudra s’en souvenir. Se souvenir que le Christ, Maître de la Vie ne nous abandonne pas à la mort. Se souvenir de toutes ses paroles dites :
pour être habités par une assurance plus grande que nos inquiétudes et angoisses, que le monde, les mondes qui s’écroulent,
pour confesser le Christ révélé et que la fin du temps des nations et la ruine de nos systèmes (religieux, économiques, politiques, écologiques) sont le commencement du Règne de Dieu,
pour entrer dans la Joie de la Résurrection.
« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité… » (v.26).
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