Jean 15,1-8

« La vigne du Seigneur, c’est la maison d’Israël ». La Demeure d’Israël, c’est Dieu lui-même : « Je suis la Vigne véritable … Demeurez en moi comme moi en vous. » De son cep coule la vivifiante sève de l’Esprit, elle abreuve les sarments assoiffés de lui. Cela s’accomplit dans les sarments intimement liés au cep. L’histoire, notre propre vie, nous découvrent que cela ne va pas de soi. Ici commence l’aventure de notre liberté dont le Vigneron prend un soin extrême avec une très grande délicatesse jusqu’à ce que nos yeux s’ouvrent à sa Présence, à son action. Parlant de sa vigne dont elle est fort amoureuse, une vigneronne disait « s’il nous arrive de lui infliger un traitement qu’elle n’apprécie pas, l’année suivante la vigne s’en souvient ». Comment ne pas évoquer l’émouvant poème de Jean de la Croix :

Un pastoureau esseulé, s’en va peiné.
[…]
Il ne pleure pas que l’amour l’ait blessé,
D’être ainsi dolent, là n’est point sa douleur,
Bien que sa douleur lui poigne le cœur,
Mais il pleure en pensant qu’il est oublié°
Poème « A lo Divino »

Émonder, bêcher, prévenir, soigner les maladies, mettre de l’engrais, le Vigneron ne s’arrête jamais. « Mon Père est toujours à l’œuvre et moi aussi j’agis » jusqu’à ce que le délicieux fruit de la grappe promis au vin des Noces, soit vendangé et conduit au pressoir de la Pâque. Jusqu’à ce Jour où tous les humains invités au banquet céleste diront au Maître du repas : « Toi tu as gardé le bon vin jusqu’à la fin ! »

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