Dans son discours d’adieu, Jésus introduit ses disciples dans le mystère de Dieu Un et Trine. Aux questions teintées de naïveté de Thomas et Philippe : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous connaître le chemin ? » « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jn 14,5-8, Jésus clairement oriente notre regard vers le but de notre « être disciple ». Nous allons vers le Père en Lui, par Lui et avec Lui qui est « le chemin, la vérité et la vie » Jn 14,6. Jésus s’engage résolument vers sa passion et assure ses disciples de la présence du Tiers le « Paraclet consolateur, Esprit de vérité » Jn 14,16-17.
Comme l’Esprit de vérité, qui procède du Père, rend témoignage à Jésus – Jn 15,26, ainsi les disciples deviennent envoyés et témoins du Christ glorifié par le Père, habités par l’Esprit du Seigneur. « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. » Jn 15,20 Le chemin du disciple ressemblera à celui du maître dans le scandale de la Croix. « Le Verbe « logos » de la Croix est folie, pour ceux qui se perdent mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu. » 1 Co1,18 A la Croix, le don de l’Esprit est reçu par la première Eglise, Marie la Mère et le disciple bien-aimé. « Jésus dit : « Tout est achevé » ; et inclinant la tête, il remit l’esprit. » Jn 19,30
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QUAND VIENDRA LE DÉFENSEUR … L’ESPRIT DE VÉRITÉ QUI PROCÈDE DU PÈRE, IL RENDRA TÉMOIGNAGE EN MA FAVEUR … L’HEURE VIENT OÙ TOUS CEUX QUI VOUS TUERONT S’IMAGINERONT QU’ILS RENDENT UN CULTE À DIEU (Jn 15, 26 – 16, 4a). Rien ne justifie le crime ou autre sorte de violence faite sur les autres. Car, en toute circonstance, la voix de la diplomatie, du dialogue et de l’échange, est toujours requise. Hors, beaucoup s’érigent en ennemi de la paix, se cachent derrière une forme extrême de fondamentalisme, de colère et de haine, pour faire du mal aux autres, au nom des valeurs religieuses. Du coup, la croyance, la foi ou même la charité pastorale perdent de leur crédibilité. Mais, il est toujours important de se rappeler les principes fondamentaux et les valeurs de base, liés à nos actions. Car, ce sont eux qui orientent et déterminent notre vie, et surtout, nous inspirent le geste à poser, la parole à dire. L’Homme ne peut pas, au nom de DIEU, l’auteur de la vie, ôter encore la vie de quelqu’un d’autre. Et aucun culte rendu au vrai DIEU, ne peut accepter volontairement la mort de l’Homme. Or, ôter la vie, c’est non seulement renier l’existence de l’autre, mais ce sont aussi toutes les formes de discrimination et d’exclusion, et même toutes les fois où nous fermons notre cœur, nos bras et nos portes à tous ceux qui crient vers nous. Et lorsque nous devenons indifférents et insensibles aux besoins des autres, lorsque nous nous fermons sur notre suffisance, même la grâce divine sensée nous habiter et demeurer en nous, nous passe au-dessus sans s’arrêter. L’Homme perd, non seulement la grâce de DIEU, mais aussi sa valeur, la richesse de ce qu’il devrait être. Ainsi, le mal nous fait perdre notre intégrité et dignité. Or, DIEU est la Vie ; IL est l’auteur de la Vie. IL se fait le Défenseur, par son Esprit. Et avoir un Défenseur à nos côtés, c’est justement apprendre nous aussi à nous défendre, non pas d’abord par la violence physique, mais, bien plus par la force et la puissance des paroles de Vérité qu’IL met sur nos lèvres, afin que rien ne puissent nous dominer. Ainsi, avec DIEU, et par son Esprit, l’Homme est rempli de force, de sagesse, de courage et d’espérance, prêt à affronter les différents défis du chemin. Bon début de journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
NE SOYEZ PAS SCANDALISÉS. ON VOUS EXCLURA DES ASSEMBLÉES. BIEN PLUS, L’HEURE VIENT OÙ TOUS CEUX QUI VOUS TUERONT S’IMAGINERONT QU’ILS RENDENT UN CULTE À DIEU (Jn 15, 26 – 16, 4a). Aucun culte vrai, aucune religion ou encore aucune pratique humaine ne peut militer pour la suppression de la vie et prétendre louer DIEU. Si non, comment peut-on envoyer des enfants de DIEU tuer d’autres enfants de DIEU, au nom de DIEU ? La foi cherche toujours des voies de Salut, des issues de paix, de dialogue et de communion. Car, DIEU est Amour et l’amour ne peut se contredire, encore moins opter pour la mort. Ainsi, un fanatisme religieux non éclairé par les lumières de l’Esprit Saint court le risque d’être manipulé par nos propres instincts et désirs. Par la grâce de l’Esprit Saint, l’Homme prend conscience de la liberté reçue de DIEU et du don gratuit de son amour. À son tour, il devient don de lui-même pour ses semblables. C’est pourquoi, celui qui est un don pour ses frères, ne peut pas en même temps, être un poids ni un obstacle, encore moins un bourreau pour son prochain. Auquel cas, la ligne de l’amour est faussée et transgressée. Et chacun est un don pour les autres. L’Esprit qui vient de DIEU est à la fois le défenseur, le consolateur, l’Esprit de vérité, celui qui rétablit toute chose dans l’ordre. Le Fils témoigne du PÈRE, tandis que les hommes témoignent du Fils, par l’Esprit qui habite en eux. Ainsi, par cet Esprit, la chaîne du témoignage et de l’amour n’est pas brisée. Le monde a de plus en plus besoin de témoins que de maîtres, de modèles que de bourreaux, ceux qui prêchent par les actes et non simplement en paroles ou par la domination et l’oppression. Et notre témoignage sera d’autant plus fiable, s’il s’inspire de DIEU et s’éclaire par les lumières de son l’Esprit. Ainsi, vivre de cet Esprit, c’est être transfiguré, vivre différemment. Car, telle est la vocation de l’Homme. Bon début de semaine de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua