« Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jn15,11), nous dit Jésus en saint Jean.
Mais cette joie passe par un chemin à la suite du Christ, par le « demeurer en Lui », par ce chemin d’Absence, de mort et de Résurrection. L’image de l’Enfantement nous suggère ce passage douloureux. Le don de la vie, la naissance demande du temps, de l’écoute, du silence, de la distance parfois.
L’enfantement est un passage de l’intérieur vers l’extérieur, qui met au jour la vie existant en l’autre, en soi et c’est à cela que nous sommes appelés. De là se fonde notre joie. C’est un travail de chaque instant, de toute une vie.
Nous pouvons nous poser la question : « N’avons-nous pas été témoins de cette vie qui jaillit en nous, en l’autre, suite à un long temps de réflexion, de questionnement, de recherche ? Et quelle joie nous a alors habités? ». Le texte biblique nous suggère cet étonnant travail d’enfouissement et de jaillissement de la parole en nous vers toujours plus de vie en Lui. Laisserons-nous son œuvre naître en nous, en l’autre, patiemment, sûrement…. ?
« Lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de son accablement, elle est toute à la joie d’avoir mis un homme au monde. »
Beau chemin !
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