« Demandez en mon nom »
Faire quelque chose au nom de quelqu’un, c’est avoir reçu procuration, avoir été mandaté. Ceci ne se donne que dans un lien fort de confiance. Cela demande de veiller à ne pas trahir cette confiance, à ne pas demander n’importe quoi, à laisser notre vouloir être conformé à celui du Père dans le Christ.
En passant par la porte qu’est le Christ (Jn 10,9), toute la gloire de Dieu (le poids de son être) nous sera manifesté (Jn 14,13). Nous ferons l’expérience de cette lumière transformante en faisant chemin dans le Christ (Jn 14,6 et Jn 1,39), en faisant la vérité en Christ (Jn 14,6 et Jn 3,20-21), en recevant la vie du Christ (Jn 14,6 et Jn 13).
Devenu un même être avec le Christ (Jn15, 5), choisis, établis par lui (Jn 15,16) et rendu capable de porter un fruit qui demeure, nous devenons libres de demander au Père en son nom. Et Dieu donnera, nous témoignant ainsi son amour (Jn 16,27), nous comblant de sa joie (J 16,24).
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DEMANDEZ, ET VOUS RECEVREZ : AINSI VOTRE JOIE SERA PARFAITE … LE PERE VOUS AIME, PARCE QUE VOUS M’AVEZ AIME ET VOUS AVEZ CRU QUE C’EST DE DIEU QUE JE SUIS SORTI (Jn 16, 23b-28). Pourquoi demander encore à DIE, quand LUI-MÊME sait de quoi nous avons besoin ? Pour recevoir, il faut demander et pour demander, il faut déjà qu’il existe une relation de confiance et de foi entre celui qui donne et celui qui demande. La foi est certes un don de DIEU, mais c’est aussi le signe de l’amour entre l’Homme et DIEU, la réponse à un appel. Et l’amour ne va pas sans la foi, ou plutôt, celui qui aime, croit aussi. Ceci est encore plus visible quand nous aimons DIEU et que nous croyons en LUI. Dans cet amour, il fait tout pour contribuer à notre bien. Quand l’amour est au début de toute relation, et plus particulièrement encore, celle envers DIEU, IL n’est pas sourd à nos appels. Tout au contraire, IL nous comble au-delà de nos attentes : « demandez, et vous recevrez : ainsi, votre joie sera parfaite ». La joie parfaite est celle qui vient de notre relation étroite avec DIEU et lorsque LUI-MÊME comble nos désirs les plus profonds. L’amour envers DIEU entraîne et dispose notre cœur à demander ; demander sans peur ni honte, mais avec foi, confiance et espérance. Demander est un acte d’humilité, dans lequel l’Homme exprime sa fragilité et sa limite, mais aussi, sa dépendance vis-à-vis de DIEU. Nous demandons à DIEU parce que nous croyons et espérons en LUI, quand bien même beaucoup se détourneraient de LUI. Nous demandons à DIEU parce qu’IL nous a toujours comblés de ses grâces, autrement dit, notre cœur se serait déjà détourné de LUI. Nous demandons surtout à DIEU, parce qu’IL nous accorde toujours ce qu’il y a de meilleur. Bon week-end de méditation et de repos.
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
LE PÈRE LUI-MÊME VOUS AIME, PARCE QUE VOUS M’AVEZ AIMÉ ET VOUS AVEZ CRU QUE C’EST DE DIEU QUE JE SUIS SORTI (Jn 16, 23b-28). L’amour et la foi sont liés ; car, sans l’amour, la foi se déploie par simple automatisme, sans un apport créatif ni inventif, de la part de celui qui croit. De même sans la foi, l’amour se réduirait à un ensemble de principes extérieurs à suivre et dont il faut obéir. C’est la foi qui motive l’amour à se déployer. Car, si nous ne croyons pas, il serait difficile de nous donner entièrement, de faire confiance et d’espérer. Si nous ne croyons pas, très facilement nous nous décourageons ou alors, nous restons plats, dans l’esprit du soupçon, du doute et de la peur de perdre ou de faire de mauvais choix. D’un autre côté, l’amour incite le cœur qui croit, afin de croire davantage, surtout quand les fruits de cet amour sont visibles. L’amour et la foi sont en cela les deux faces de la relation de l’Homme avec DIEU. Les disciples ont vu et entendu, et ils ont cru. En JÉSUS, ils ont reconnu l’œuvre du PÈRE se déployant, pour le Salut du monde. Malgré cette foi encore fragile, ils ont adhéré au projet divin initié par le CHRIST. L’amour joint à la foi, nous porte à désirer ce que le cœur désire en toute sincérité et objectivité, non plus ce qui est exclusivement un bien pour nous, mais davantage, ce qui est bien pour l’autre. Ainsi, l’amour joint à la foi, nous porte toujours vers les désirs les plus grands. Et le désir le plus grand par excellence n’est autre que DIEU. Du coup, l’amour qui s’appuie sur la foi est un amour ouvert sur DIEU. Là où l’amour est vécu dans la foi, c’est-à-dire avec la crainte de DIEU et les distances vis-à-vis du Mal, l’Homme se découvre mieux et est capable d’établir une bonne relation avec le prochain, dans l’esprit du dialogue, du pardon, toujours orienté vers le bien. Il faut donc croire, pour aimer, afin de sortir le cœur de l’individualisme et de l’égoïsme. Bonne journée de méditation et de repos
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
CE QUE VOUS DEMANDEREZ AU PERE EN MON NOM, IL VOUS LE DONNERA…DEMANDEZ, ET VOUS RECEVREZ : AINSI VOTRE JOIE SERA PARFAITE (JN 16, 23B-28). L’amour et la foi sont deux faces qui définissent notre relation à DIEU et établissent une véritable harmonie entre nos aspirations les plus profondes et la volonté divine. La foi en DIEU dispose notre cœur à aimer et à nous tourner vers LUI à chaque circonstance. Lorsque l’amour oriente et habite notre cœur, nos demandes sont purifiées. Car, nul ne peut aimer et vouloir ce qui est mal ou destiné à nuire aux autres et à soi-même. Mais, aimer, c’est vouloir le bien en toute chose. Ainsi, notre joie est parfaite, lorsque ce que nous demandons, n’est pas le fruit d’un pur égoïsme, mais contribue au bien de soi, à l’épanouissement de tous et à la louange du SEGNEUR. Or, DIEU qui nous invite à demander, se porte lui-même garant de notre demande, afin qu’elle soit plus réaliste, efficace, crédible et calquée sur la prière du CHRIST. Et quand notre prière est parfaitement ajustée à la volonté divine, elle trouve grâce devant DIEU, puisqu’elle témoigne de l’amour dont nous avons pour LUI et que nous portons les uns pour les autres. Chercher, demander, prier, c’est donc entrer dans le mystère de l’amour divin, où la foi, l’espérance et la charité disciplinent nos intentions. Abbé Achille KANDI