En ce jour, je viens puiser à la source de la Parole, toute ardente et désireuse d’un don à nul autre pareil.
Et je lis, relis ce passage d’Ecriture, ferme le livre et tente de demeurer calme et silencieuse … Me voici toute hébétée : les cordes les plus sensibles de mon être ont vibré comme celles d’un extraordinaire instrument, infiniment supérieur à un Stradivarius. Tout frémit et résonne. Après un peu de temps, celui où je consens et me laisse être et devenir moi-même ‘corde’, -sol, ré, la, mi, qu’importe -, qui se met à retentir dans le prolongement d’harmoniques qui m’ont caressée ou prise de plein fouet, voici qu’en ce jour et en cette heure, je crois et je sais que le don de Dieu a précédé toute demande claire ou confuse. Aujourd’hui, alors que mon indignité, ma pauvreté, mes limites ou mon péché me confondaient, me voici tout à coup, comme emportée par la survenue d’un grand souffle, bouleversée par cette confession, cette affirmation du Fils : « Vous m’avez aimé et vous avez cru » ! (V. 27). Et le Fils me dit cela au nom de son Père. Alors oui, puisqu’il répond ainsi de moi et pour moi, je demanderai tout en son nom. Tout ? C’est facile en fait. Pas besoin de tri sélectif en ce lieu de silence et d’amour. Seuls la confiance et l’abandon donnent le ‘la’ qui accorde nos vies à celle de Dieu. Mon cœur en moi se consume déjà parce que la joie ne finira pas de déborder de plénitude. (V. 24)
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