Submergés par les nouvelles de chaque jour, envahis par la peur et le désespoir, destabilisés par les imprévus et le manque de garanties, la Parole que nous propose la liturgie aujourd’hui, vient nous rejoindre dans ce que nous vivons, dans l’ici et le maintenant.
Plusieurs nuits traversent notre vie, devant lesquelles nous nous tenons « désarmés », « impuissants » et « désorientés » ; et pourtant sûrs que l’aurore va se pointer tôt ou tard, espérant que demain sera meilleur, croyant que Dieu est là même s’il semble absent et très silencieux…
Au milieu de ces nuits, la voix du Seigneur retentit : « Croyez-vous à présent ? ». Une question qui engage tout notre être et le laisse dans un état de vigilance et d’attente !
De quelle foi s’agit-il ?
La foi à laquelle Jésus nous appelle est cette lumière enveloppée de ténèbres, comme la lumière des flambeaux que portaient les soldats de Gédéon (Jg 7, 16-20) était cachée dans des pots, lesquels étant rompus, la lumière parut aussitôt.
Elle est cette quête de l’essentiel, qui sort « de nuit » traversant les obstacles du monde, pénétrant les épaisseurs de la vie jusqu’au centre le plus profond, lieu de rencontre avec le Maître de la Vie.
Bien qu’elle soit un abîme et complètement obscure, cette foi se présente comme un élan en réponse à un appel, si secret soit-il, elle est déjà amour, la foi « qui aime ».
Oui, elle est cette force qui nous permet de dire : « À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis. Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé » (2Co 4, 7-15).
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