Les disciples ont l’air d’être certains de leurs paroles, voire en accords pour une fois entre eux par rapport à l’identité de Jésus. Comme s’ils ont tout compris.
Que de fois le chemin nous semble t-il clair et que c’est évident que nous arrivons au but.
Hélas ! Ce n’est que le début. Cet évangile, est juste avant la croix. Le Fils de Dieu ne se révèle entièrement que sur la croix. C’est lui qui dit sur cette dernière: “tout est accompli”.
La foi va être mise à l’épreuve et l’unité dont les disciples témoignent par leur foi va être dispersée. Pourquoi ? Parce que nous voulons bien un Jésus tout doux et sans problèmes en qui nous croyons, mais un Jésus avec la passion et la croix, non, pas du tout. ce dernier est méconnu comme Dieu : car Il est faible, maltraité, nous crachons dessus, bafoué et flagellé, giflé et par dessus tout nous l’éduquons : ” c’est comme ça que tu réponds au grand prêtre”. C’est l’homme qui se montre dieu sur Dieu. Il devient un dieu moralisant. La révélation de Dieu comme “Père” se fait dans ce mouvement qui va jusqu’à la croix et c’est en le suivant que l’homme se libère des fausses images de Dieu pour le découvrir comme Père, et soi-même comme fils et frère de tous en Jésus Christ.
Jésus est seul, mais il n’a pas peur. Car cette solitude qui le mène à la croix va l’unir davantage à son Père. Allons et demeurons alors dans la nôtre. Courage! Il nous attend à l’écart, loin du monde et son esprit. Le temps de L’Esprit s’annonce. Demandons-lui le courage et l’audace de la croix, pour garder les yeux fixer sur Lui.