Certains jours, nous avons l’intuition fulgurante et nous croyons fermement que Jésus est bien celui que notre cœur espérait depuis toujours, Fils de Dieu et homme porteur d’une grande tendresse, d’une compassion délicate : il fait route, histoire avec tous les hommes et chacun d’entre-nous.
Cependant, nous savons qu’il nous arrive aussi de douter, de nous écarter plus ou moins volontairement de Celui qui nous a brûlé le cœur, en qui nous avons mis toute nos attentes ; nous abandonnons le message d’amour et de vérité qu’il nous a livré en même temps que sa propre vie. Nous expérimentons nos contradictions, nous nous dispersons et entrons en conflit avec les autres, mais surtout avec nous-mêmes. Nous avons honte de ce que nous faisons et de ce que nous sommes.
« Malheureux hommes et femmes que nous sommes » pensons-nous, pour paraphraser ce que dit Paul dans sa lettre aux Romains. (VII, 24) L’apôtre, après s’être lamenté sur sa condition de prisonnier du « mal qu’il ne veut pas », achève sa réflexion par une exclamation pour le moins surprenante : « Grâce à Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur ! » Oui, il se détourne subitement de lui-même, de son jugement sur ses actes et ses pensées, et achève sa méditation dans la reconnaissance joyeuse de l’action de la grâce. Il balaie tout, ne se préoccupe plus que de Dieu et de son Seigneur Jésus. Toutes et tous, nous pourrions réécrire ce passage avec les mots de nos histoires singulières.
Que notre foi vacillante ne nous découragera plus. Si nous adhérons mollement ou même si nous abandonnons Jésus, que notre attention se déplace et se porte sur ce que Dieu fait, et non plus sur nous-mêmes : « Le Père ne le laisse jamais seul », et le Fils ne nous laisse jamais seuls.
Rendons-lui grâce, simplement et avec toute la force de notre conviction renouvelée. Réjouissons-nous pour Dieu, en Lui, et entrons dans la danse de sa joie.
Un commentaire