Saint Jean de la Croix, prêtre, docteur de l’Église, Solennité du Carmel.
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« À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes […] » (Jn 17, 17-26).
La parole de Jésus que nous méditons aujourd’hui, en ce jour de la fête de Jean de la Croix, solennité du Carmel, est une prière d’urgence car acculée à l’essentiel. Jésus, le Fils de Dieu, est au terme de sa vie terrestre : il sait que tout est accompli et qu’il quitte ce monde, ses disciples, ses amis pour passer au Père.
L’évangéliste saint Jean extrait, en quelques versets, le testament spirituel de Jésus :
- Jésus se tourne et s’adresse au Père, sa seule Source, sa seule référence et il nous appelle (à sa suite) à la radicalité de cette relation qui doit porter, nourrir, habiller toutes nos relations et tous nos désirs sur terre.
- Cette prière est une intercession, une demande de communion et d’union pour tous ses frères, comme notre Père saint Jean de la Croix n’a eu de cesse de nous rappeler son unique but : « l’union de l’âme avec Dieu », ce sommet de la montagne où seuls demeurent honneur et gloire de Dieu.
- Elle est un message en expansion, dépassant frontière du sol et du temps, défiant la loi du chronos pour ouvrir son temps dans l’aujourd’hui de tous les croyants.
- Elle est enracinement dans son Nom, son Amour, sa Sainteté, sa Parole de Vérité : les fondements de toute vie évangélique.
- Elle est aussi passage, c’est-à-dire qu’elle ne peut faire l’économie de la souffrance et de la Croix. Point ultime de la vie terrestre de Jésus. Mais ce retour au Père est aussi retrait pour laisser toute place à ses disciples d’aujourd’hui envoyés dans le monde et aimés au Ciel, comme lui est envoyé et aimé.
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