Quand nous pensons à l’unité, ce sont souvent ses brisures qui nous viennent d’abord à l’esprit. Mais quand c’est Jésus qui nous en parle et que nous l’entendons, elle redevient une espérance et une certitude. Car cette unité existe déjà en Dieu et c’est vers elle que nous sommes en marche. Et ce que Jésus nous offre comme demeure, espace où Il nous accueille, n’est rien moins que la réciprocité de l’amour du Père et du Fils. C’est aussi ce qu’Il nous donne comme modèle pour notre amour fraternel et c’est sa prière : « Qu’ils soient un en nous ».
Cherchant l’unité, nous venons réchauffer notre amour dans le sien. Il y a plus encore, car voilà l’inouï de Dieu : le Père et le Fils, unis par l’Esprit Saint, viennent vivre leur amour dans le profond nous-mêmes que nous n’atteignons jamais, notre cœur, notre liberté. Il est toujours le premier à nous aimer.
Même aux heures les plus sombres, nous ne sommes jamais sans amour. Et parce que nous sommes divinement aimés, nous pouvons ne pas nous arrêter aux blessures et trouver force et patience pour marcher avec celles et ceux qui cheminent avec nous, avec des mains qui ne font jamais mal, avec des mots qui ne ferment jamais le cœur, avec un regard qui ouvre toujours l’espérance.
Dieu nous aime tels que nous sommes ; avec lui, il n’est jamais trop tard, on n’est jamais trop loin. Il demeure en tout homme et tout homme est et devient une histoire sacrée !
Qui suis-je, Seigneur, pour que tu établisses en moi ta demeure ?
Tu me prends au dépourvu comme une haute visite
que je n’attendais pas
(…)
Je regarde ta marche lente vers moi
Qui suis-je pour que tu viennes ainsi
dans l’éternel mouvement qui te mène chez moi
Tu lèves ta face vers ma maison comme celui qui rentre
chez lui et je renonce à l’ordre, à l’orgueil du contrôle :
enfin je te reçois
Je veux te faire abri, Seigneur,
qu’au cœur de ma précarité
tu installes ta demeure
qu’aux profondeurs de ton Eternité
Je jette l’ancre de ma vie. (M.M.C)
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