La prière des adieux de Jésus, qui les yeux levés au ciel, s’adresse à son Père, nous plonge déjà dans l’éternité de son retour au sein de la Trinité.

S’affranchissant du temps et de l’espace, sa prière englobe toutes personnes touchées par la parole des témoins de la Résurrection du Christ. Elles dessinent une longue farandole à travers les siècles et les continents de cœurs tout brûlants d’amour. Cet amour s’est allumé au feu d’une parole neuve et encore jamais entendue :

Dieu fait homme a donné sa vie pour sauver toute la création, il est mort puis est ressuscité, il est maintenant assis à la droite du Père !

C’est Marie-Madeleine qui voit le Ressuscité et l’entend la première : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Et depuis ce matin de Pâques, la communauté de frères et sœurs dans le Christ ne cesse de grandir et de s’élargir, au souffle de cette même parole transmise et de ce même envoi vers d’autres périphéries toujours plus éloignées de Jérusalem.

De proche en proche, cette flamme d’amour pour cet homme, Fils de Dieu, se répand et allume d’autres foyers.

Notre unité ne peut être que l’Amour : cet amour commun que nous confessons et vivons pour Jésus Christ.

« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (v.20-21)