Fête de Saint Jean de la Croix
« J’entrai, mais point ne sus où j’entrais,
Et je demeurai sans savoir,
Transcendant toute science ».
Poème IV Jn de la Croix
« Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la création du monde ».17,24
Jean l’Evangéliste et Jean de la Croix en « extase »
« Entrelacs » de deux Voyants,nous invitant à la contemplation, au silence plus qu’aux considérations.
Afin de « ne pas déflorer la joie de Dieu », mieux vaut nous laisser « creuser oreille », écouter « la voix de fin silence ».
Ecouter, rien qu’écouter, c’est dire « obéir », obéir aux mots de Jésus, s’il y eût des mots, ce soir-là, le dernier ?
Trouver sous les mots la Parole faite chair de notre chair, Celle qui incarne les mots d’un Autre, du Tout Autre en Lequel la Parole fait Corps, fait UN.
Peut-être ce soir-là, n’y eût – il que l’écoute du Cœur transpercé, l’écoute d’un autre cœur posé sur Celui-ci, penché vers Son intériorité, discernant ce qui le faisait battre, ce soir-là, quand tout semblait perdu.
Comme si dans l’échec total fait à l’Amour sans limite, s’écrivait l’icône des Trois, offerte à qui voudrait entrer par la porte étroite, rejoindre en Eux le Mystère d’une indicible « brisure » : leur Unité partagée à l’humanité,
« Que tous soient un, comme toi Père tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
Pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». 17,21
Ultime prière du Fils Bien-Aimé en ce monde,
longtemps ruminée par « le disciple qu’Il aimait »,
incarnée en notre Père Jean de la Croix,
« perle de grand prix » …
Ouvrons, en cet Avent, l’espace d’attente de notre cœur profond pour donner lieu à la prière de « Celui qui est, qui était et qui vient ».
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