Le récit de l’Évangile selon Jean est particulier en ce sens que Jésus ne se laisse pas arrêter passivement. Lorsque les soldats arrivent, Il prend l’initiative de demander : « Qui cherchez-vous ? » Et lorsqu’ils répondent : « Jésus de Nazareth », Il affirme : « C’est moi ! » – ces paroles résonnent comme la révélation de Dieu à Moïse : « Je suis Celui qui suis » (Ex 3,14). La puissance de cette déclaration fait que les soldats reculent et tombent, montrant la puissance de la Parole en Jésus. Cette Parole a le pouvoir de renverser la méchanceté, mais choisit ensuite de demeurer dans la faiblesse.
Ensuite, le récit répond également à la question : qui est le Christ ? Avant sa mort, beaucoup de personnes ont des réactions différentes à son égard. Pilate, bien que dans une situation de moquerie, reconnaît néanmoins Jésus comme Roi. L’inscription sur la croix, rédigée en trois langues, annonce au monde entier l’identité de Jésus. Jésus est le véritable Roi, le Sauveur de l’humanité entière.
Jean met aussi l’accent sur la profondeur théologique de la mort de Jésus. Le manteau sans couture est un symbole de son rôle de Grand Prêtre. Le sang et l’eau qui sortent de son côté, bien qu’ils lui ôtent la vie, créent en revanche une nouvelle vie. Ce sang et cette eau symbolisent les sacrements de l’Eucharistie et du Baptême, apportant la vie divine à l’humanité.
Dans un seul passage de l’Évangile, nous recevons la Parole révélatrice de l’identité de Jésus. Il n’a pas besoin de crier qui Il est, mais à travers l’action de se donner par amour, Il révèle qui Il est.
Seigneur, nous sommes ceux qui sont nés de Ton amour, de Ta vie. Accorde-nous de respecter la vie en nous et chez les autres, afin que Ta vie puisse croître et que l’humanité puisse reconnaître en Toi Celui qui est la Source de la Vie.