Avec l’évangéliste Jean, il est toujours question de Vie, d’Amour, de Lumière. Chez lui, Noël est bien plus qu’une naissance qui ne ferait que nous émouvoir. C’est la mémoire d’un avènement bouleversant, de l’Origine à la plénitude des temps : Dieu en sa Parole s’est fait chair au milieu de nous, Il s’est fait vulnérable, à portée de main et de cœur, pour manifester son amour pour nous et pour la création tout entière. Y a-t-il quelque chose de plus désirable que de le recevoir ? Alors, pourquoi refuser, pourquoi ne pas accueillir en vérité et pauvreté, mais aussi en joie, cette lumière qui pénètre toute ténèbre, toute opacité ?
« Mais à ceux qui l’ont reçu » … Quelque chose en nous, quelque chose dans le monde ne peut ni ne veut résister ! Ce mystère d’amour se manifeste en-deçà des profondeurs abyssales de l’humain. Et le Verbe plane au-dessus de nos vies ; il les ouvre à la morsure de sa Parole. Elle nous est donnée non pour parler d’abord, mais pour entendre. Et nous entendons ! Et nous accueillons ! Alors nous parlerons et publierons les merveilles que le Seigneur fait pour nous.
« Une parole est née à l’aplomb des ténèbres, douce et tenace comme une caresse à verser par nos mains sur la paille des jours. » (F. Carillo)
[Jean] a déterré Dieu en moi et lui a donné vie, et maintenant je dois continuer à creuser et chercher Dieu dans les cœurs de tous les hommes que je rencontre, dans tous les coins de cette terre.
La seule chose qui compte : un peu de toi en nous, mon Dieu.
Peut-être pourrons-nous aussi contribuer à te mettre au jour dans les cœurs martyrisés des autres.
Je vais te promettre une chose, mon Dieu, oh, une broutille (…)
Je vais t’aider à ne pas t’éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d’avance. (Etty Hillesum)
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