La prière de Jésus
L’événement des vendeurs chassés du Temple nous est raconté comme si nous y étions, mais le sens de l’événement nous est donné dans la relecture des disciples (v 17. 22). Cette distorsion du temps peut nous donner à percevoir un léger décalage entre le corps de Jésus détruit sur la croix et le corps du Christ, « le sanctuaire de son corps » (v21), auquel nous participons (Ep 4,11-13).
« Le zèle pour ta maison me dévorera » (v17 Cf. Ps 69,10). « Ne faites pas de la maison de mon Père, une maison de commerce » (v16) ; « un repaire de brigands » (Mt 21,13, Mc 11,17, Lc 19,46).
Tout corps est Temple de la Présence Divine dans l’Esprit. Jésus se situe dans la ligne du prophète Jérémie (Jr 7,1-15) qui déjà invitait à une certaine cohérence entre les paroles des lèvres et les actes de la vie quotidienne. L’adoration du Saint Sacrement trouve son accomplissement dans notre manière de prendre soin, de relever le corps de tout autre. Pris de vertige, devant cette exigence, il nous faut sans cesse revenir à la source : la prière de Jésus.
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