APÔTRE DES APÔTRES
La dernière image de la Passion, c’est un corps mort embaumé et déposé dans un tombeau tout neuf, lui-même enclos dans un jardin. Et Marie-Madeleine de s’y rendre à nouveau, à l’aube du premier jour de la semaine.
Parfum de myrrhe et d’aloès, senteur d’un jardin à la rosée matinale, tombeau neuf, aube, premier jour de la Création, et cœur battant d’une disciple inconsolable sont autant d’indices d’une nouveauté révolutionnaire. Marie-Madeleine se tient sur cette brèche suspendue entre le supplice de la croix et la pierre enlevée, entre une fin désastreuse et une porte ouverte à tous les possibles, entre la nuit et le jour, entre la raison et la folie.
Elle court une première fois vers Pierre et Jean, mue par la panique de la disparition du corps supplicié et mort : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé » (v.02).
Elle courra une deuxième fois, mue par la foi et l’espérance, le cœur encore tremblant d’avoir entendu le Maître Vivant d’entre les morts, l’appeler par son prénom : « « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (v.18).
Portant le message de la Résurrection du Christ au monde, Marie-Madeleine est la première annonciatrice de la vraie Bonne Nouvelle, à savoir que la mort a été vaincue. Marie-Madeleine en devient, forcément, la formidable accompagnatrice de tous nos relèvements et de nos révolutions du dedans.
« Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16,33).
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