Marie-Madeleine pleure une double perte : la mort de son Seigneur et la disparition de son corps. « Je ne sais pas où on l’a mis » (v13). « Dis-moi où tu l’as mis » (v15). Elle est comme l’épouse du Cantique des Cantiques, qui cherche son bien-Aimé et se heurte à son absence, à son silence (Ct 3, 1 ;2 et 5,6).
Comme l’épouse du Cantique, sa quête personnelle se meut en quête communautaire. « Où est parti ton bien-Aimé, ô la plus belle des femmes ? Où s’est tourné ton Bien-Aimé que nous le cherchions avec toi ? (Ct 6,1).
« Je monte vers mon Père et votre Père » (v17). Où est-il ? Peut-être, là où s’épanouit la fraternité, où se réalise la communion et l’unité entre les humains. Bientôt, en la fête de la Ascension, nous recevrons cette bénédiction :
« Que le Seigneur tout-puissant vous bénisse : il élève aujourd’hui son Fils dans la gloire et vous ouvre ainsi le chemin du ciel…
Vous savez qu’il est assis à la droite du Père ; mais cherchez-le, trouvez-le aussi près de vous, jusqu’à la fin, comme il l’a promis ».
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