Le ressuscité, le vivant se tient au plus près de notre humanité : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Une présence compatissante et qui ose interpeller nos vulnérabilités, notre blessure, n’est-ce pas ce que nous espérons toujours, plus ou moins secrètement ? Et n’attendons-nous pas toujours quelqu’un qui nous approche dans notre quête de présence amie, celle ou celui qui se tiendra toujours à nos côtés, aux heures lumineuses ou quand les ténèbres envahissent nos vies ?
Mais pour être rejoint par cet être unique, au plus profond de ce que nous sommes, ne devons-nous pas risquer, offrir et « ouvrir » nos limites, nos douleurs à peine nommées et reconnues ? Oser nos larmes, nous aventurer dans une descente, nous pencher vers un tombeau, lancer, crier peut-être nos questions anxieuses, adresser notre douleur vive de la perte : « Dis-moi ! »
Alors seulement, sans doute, surgira une réponse toute simple qui fera refleurir la vie là où la mort semblait avoir le dernier mot : « Marie ! »
Et notre cri de reconnaissance, d’émerveillement : « Rabbouni ! » Mon rabbi !
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