La pierre a été enlevée du tombeau.
Sur la parole de Marie de Magdala, qui les a rejoints, Simon-Pierre et un autre disciple que Jésus aimait sortent et courent ensemble vers un tombeau. Notre vie ne serait-elle-pas aussi une course avec d’autres vers une espérance en l’impossible ? Que découvrons-nous bien souvent ? Rien, absolument rien, sinon un grand vide, un silence, une absence où imperceptiblement, si discrètement se glisse une vie inaperçue.
Simon-Pierre entre dans ce lieu de mort et il constate : les bandelettes de l’esclavage qui liaient le corps sont simplement posées là ; le linge qui a recouvert la tête est roulé à part, à un autre endroit. Un nouvel ordre des choses apparaît, tout est à sa vraie place. Libre, le Vivant n’est pas ici, il est ailleurs !
C’est alors que l’autre disciple entre dans le tombeau : « Il voit et il croit ». Que voit-il, sinon le vide ? La mort vaincue a disparu pour laisser toute place à la Vie, à l’Esprit, à la foi du disciple : « L’œuvre de Dieu, c’est de croire en celui qu’Il a envoyé » (Jn 6,29), écrira-t-il quelques années plus tard.
« Le temps pascal ne sera pour moi qu’une longue fête pendant laquelle, dans la joie intime de l’âme, je ferai l’expérience de votre douceur, je ne me lasserai pas de votre festin ». C’est le message que nous laisse saint Jean XXIII dans son « Journal de l’âme ».
N’est-ce pas cela aussi que nous dit l’apôtre Jean en ce divin temps de Noël où Dieu vient à nous, comme le montre les icônes, vêtu de notre chair mortelle, enveloppé des bandelettes de la mort pour nous en ressusciter.
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