Si Marie Madeleine est troublée et émue, elle demeure néanmoins obnubilée par de sa démarche qui l’a menée au tombeau : trouver le « corps du Seigneur », son « maitre », le « prendre », le « toucher ».
Je trouve étonnant de voir que Marie Madeleine ne s’interroge pas sur cette pierre roulée (pourquoi ? par qui ?), ni sur l’identité de ces deux anges dans le tombeau (qui sont sereins contrairement à elle), ni sur celle de ce jardinier qu’elle rencontre. Rien ne la trouble si ce n’est l’absence d’un corps mort.
Seule l’écoute de la Parole va la faire quitter ce chemin et la rendre à la Vie. Jésus l’éveille, la ressuscite à une relation à un Vivant. Il l’appelle à la ressemblance, à être à l’image du Vivant, à se laisser créer : « Marie ». Il pose une parole qui la fait naître, comme lors de la création de l’homme: « Marie ». C’est le Vivant qui la nomme par son prénom. Jésus la recentre, la réoriente dans sa quête, dans sa détermination. Désormais, il l’invite à quitter la quête du « prendre » pour se laisser prendre par la Parole afin de la dire. Et elle s’en va annoncer…
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