«Ils ne prirent rien »
« Mais cette nuit-là, ils ne prirent rien » Avec Simon-Pierre ils sont sept à être restés toute une nuit sans rien prendre. Au matin Jésus est là sur le rivage. » Jésus ? Jonas au sortir de trois jours et trois nuits dans le monstre marin, vomi en ce matin sur le rivage de Ninive ?
Ne serait-ce pas quelque chose de cet incroyable moment que sont en train de vivre les disciples ? Simon-Pierre se jette à la mer pour rejoindre le Vivant. Le filet est extraordinairement rempli de 153 poissons, évoquant toutes les espèces connues à l’époque, symbole de la totalité des nations : «Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes », leur avait-il dit. Dans un filet qui ne se rompt pas, extensible à l’infini…Tissé « avec de douces attaches, avec des liens d’amour » Os 11,4
«Rabbi, où demeures-tu ? Venez et vous verrez » Jn 1, 38-39 C’était le premier soir d’une inoubliable rencontre. En ce moment pascal ils croient et ils voient dans une incessante invitation « Venez et vous verrez » … un feu de braise sur la terre : « Alors Jésus vient, il prend le pain et le leur donne… »
Ils savaient bien que c’était lui » Savoir sans savoir, écho d’une certitude de foi qui habite nos zones d’incroyance. L’esprit-Saint nous remettant chaque matin devant le libre choix d’une adhésion libre et sans partage à « Celui qui ne se donne pas à voir mais à croire »(Christian de Chergé)
Cette nuit-là, pas même quelques petits poissons comme autrefois : « ils ne prirent rien. » Et si c’était ce rien qui devait paraître au lever du jour, que Dieu attend pour nous combler ?
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