« Feu de braise, » cet entretien de Jésus avec Simon-Pierre, comme il le fut en cette première rencontre où le Maître l’appela par son nom.
En écho à son triple reniement, par trois fois Jésus mendie à son disciple une réponse : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu… ? » Cette fois il ne parle pas de Cephas, de « Pierre, il évoque la mission que suggère ce nom donné et redonné, affermissant chaque fois le premier appel : « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise » Au bord du lac Jésus redit trois fois: « Pais mes agneaux. Sois le berger de mes brebis. Pais mes brebis. » En ce matin, le fils de Jean ne sait plus s’il aime vraiment et il s’en remet à celui qui le connaît par son nom : « Tu sais bien que je t’aime » Si misérables que soient les cendres d’un amour éprouvé au feu de la passion cela suffit pour que le disciple conduise le troupeau en suivant son Maître: « En vérité, en vérité… c’est un autre qui nouera ta ceinture et te conduira là où tu ne voudrais pas aller […] Suis-moi ». L’Esprit de Jésus s’empare de la faiblesse de Pierre pour l’établir dans une communion véritable de mort et de vie avec lui selon son ardent désir: « Je me dessaisirai de ma vie pour toi ».
Par Jésus seulement cela s’accomplira. Car « Sans moi vous ne pouvez rien faire. »
Cette expérience du premier Berger de l’Eglise, n’est-elle pas pour nous aussi un phare sur nos routes pour nous laisser comme lui recréer en Jésus Ressuscité, dans notre identité, dans notre mission propre.
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