« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu » ? La confiance qui semblait avoir été défaite par le triple reniement, Jésus la re-suscite en Pierre. Par sa triple demande, Il lui manifeste que le lien n’est peut-être pas brisé, même s’il a été fragilisé.
Lorsqu’il était jeune, Pierre « mettait lui-même sa ceinture », symbole de force et de pouvoir. Dans son amitié pour Jésus, il se croyait invulnérable quand il affirmait « je me dessaisirai de ma vie pour toi » (Jn 13, 37) ! Il ne savait pas encore que l’infaillibilité n’est pas de ce monde.
Jésus l’invite à habiter sa propre ambivalence, ses zones d’ombres et de fragilités. Il lui apprend qu’un autre doit lui mettre sa ceinture, que c’est d’un Autre que lui vient sa force … car, dit le psalmiste, « C’est Dieu qui me ceint de vigueur » (Ps 18, 33).
Avec Pierre, Jésus nous fait sortir de l’illusion qu’il nous faut être parfaits pour être aimés. Il nous apprend aussi que pour devenir responsables, serviteurs de nos frères, nous devons consentir à notre propre vulnérabilité qui, immanquablement, nous fera passer par où nous ne pensions pas.
« Si loin que nous soyons, Jésus viendra nous chercher… C’est la confiance, rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour. » (Thérèse de Lisieux)
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