Ce n’est pas la première fois que Jésus intime à Pierre de marcher derrière lui. Pierre a déjà entendu, en son temps —d’avant le grand mystère de la Croix, l’humiliant et scandaleux « marche derrière moi, Satan ».

Aujourd’hui, le même Pierre, sauvé et pardonné de ce temps de Pâque, entend le Christ ressuscité l’inviter à le suivre : « toi, suis-moi ! ».

Est-ce si différent ?

Eh bien oui ! car mise à part la position spatiale « derrière », les postures intérieures sont opposées en leur sens profond.

Le « passer derrière » est ne rien avoir en commun avec l’autre, d’en être coupé et divisé ; tandis que le suivre est le « comme » fraternel du tout en commun, du demeurer en… et réciproque. C’est le tout de l’imitation du disciple et de l’amour en partage.

Et voilà donc Pierre appelé comme pasteur à témoigner de son amour absolu pour Jésus le Christ.

Suivre en disciple est aussi notre tâche quotidienne, car nous sommes aussi appelés à nous greffer à la sève de cet amour absolu, qui est l’Esprit donné sans mesure à tous ceux qui implorent et qui en ont soif.