Ce disciple que Jésus aimait, n’a pas de nom. Cela peut être chacun de nous. La question de Pierre (V21), relève-t-elle de la sollicitude ou de la comparaison ? La réponse de Jésus intrigue : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » (v22)
Demeurer est un verbe important dans l’Evangile de Jean, qui nous renvoie à la sagesse divine, venue demeurer parmi les hommes (Siracide 24, 7-8 ; Jean 1,14). Jésus appelle ses disciples à demeurer en lui (Jn 15,5 ; 17, 21), en son amour (Jn 15,9).
« Par sa mort sur la croix et sa descente au Royaume des morts, vue à la lumière de la résurrection, Jésus a ouvert un chemin au-delà du monde « ancien » et de ses limites. » Demeurer en sa présence serait se tenir dans l’espace du samedi saint, entrer dans un mouvement, celui d’un passage de la mort à la vie. « L’attitude qui correspond le mieux à la vocation chrétienne n’est pas celle de fixer le regard sur le ciel en attendant la délivrance, mais de vivre pleinement le mouvement présent » (Fr John de Taizé, Terre de passage, Presse de Taizé 2017).
« Toi suis moi » (v22). Suivre le Christ, c’est persévérer quelques soient les circonstances, dans ce chemin qu’il nous ouvre, où il marche avec nous, où il vient.
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