Quelques disciples croient en Jésus et le suivent déjà. Viennent alors d’autres candidats à la foi : Nicodème le sceptique, puis la Samaritaine, une pécheresse et ensuite, l’officier royal, un païen sans préjugés. A travers ces trois figures, l’Evangile nous éclaire sur ce qui fait obstacle à la foi et sur ce qui y ouvre.
Nicodème, vient à Jésus de nuit … Comment un candidat à la foi peut-il autant redouter la lumière ? Il ne veut pas se compromettre devant ses collègues du Tribunal ! Il ne veut pas non plus s’engager trop personnellement c’est pourquoi il se tient dans un pluriel poli et prudent : Nous savons que tu es un maître qui vient de la part de Dieu.
Réponse surprenante de Jésus : Il faut renaître, naître d’en-haut. N’est-ce pas une manière de dire à Nicodème, sors de ton bon sens et des évidences terrestres … prends un peu de hauteur ! Mais Nicodème ne peut pas : les pourquoi et les comment rationnels l’enferment. Renaître du sein de sa mère est bien impossible, il a mille fois raison ! Et justement, la raison n’est pas la clé de la foi !
Plus Jésus parle, et moins Nicodème semble y voir clair. Jésus essaye alors de l’aider : il existe tellement de mystères dans la nature, pourquoi refuser de voir qu’il peut y en avoir encore bien plus dans le monde de Dieu ? Tu es maître en Israël et tu ne connais pas ces choses ?
Et puis … Nicodème disparaît, comme l’oiseau effarouché, envolé … Le langage de Jésus était-il trop inquiétant ? Mais dans sa nuit, la Parole continuera à faire son œuvre et Nicodème viendra au grand jour embaumer le corps de Jésus. Dans le combat de sa nuit, Nicodème a entendu et reconnu la Voix, il a rencontré le Mystère de Dieu fait homme, il a consenti à ne pas tout comprendre, et il a cru !
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