La lumière de la miséricorde
Jugement ou salut ? Crainte ou assurance ? Ténèbres ou lumière ? Mensonge ou vérité ? Actions humaines ou œuvres divines ? Il nous faut choisir notre voie.
En se donnant sur la Croix, en faisant don de son corps et de sa vie, Jésus nous fait le don suprême, Celui de son Esprit Saint : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16,13).
Être « enfants de lumière » (Ep 5,8) ou être « nés de Dieu » (1Jn 2,29) c’est demeurer en la Parole, c’est vivre de la Vie divine sous la motion de l’Esprit qui nous enseigne la Vérité et nous guide vers sa lumière. Point de crainte pour ceux-là, mais l’assurance de vivre en ressuscités, d’avoir été créés, pardonnés, sauvés, et d’avancer sur le chemin sous un regard d’amour et de miséricorde.
« Tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière, et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » (Ep 5,13-14).
Un commentaire
DIEU A ENVOYÉ SON FILS DANS LE MONDE, NON PAS POUR JUGER LE MONDE, MAIS POUR QUE, PAR LUI, LE MONDE SOIT SAUVÉ … LA LUMIÈRE EST VENUE DANS LE MONDE, ET LES HOMMES ONT PRÉFÉRÉ LES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE (Jn 3, 16-21). La vie nous propose toujours des choix ; et tout choix implique un engagement et des conséquences à assumer. Mais, quelques fois, le mal est tellement dominant dans le monde, que l’Homme, au lieu de travailler à l’éradiquer, finit par s’y accommoder, en y faisant une norme, un mode de vie, en trouvant toujours des justifications. Ce n’est pas parce que quelque chose convient, que cela est nécessairement bien pour nous. Mais, il faut parfois se remettre en cause, se faire violence, interroger nos modes de vie, les piliers sur lesquels se fondent nos actions, mais aussi et surtout la qualité de notre relation avec DIEU. IL est venu, non pas pour juger et condamner, mais, pour redéployer l’Homme et sauver son âme, raviver la confiance, susciter de nouveaux foyers d’espérance, permettre à l’Homme de se réinventer au quotidien, grâce à la lumière divine répandue dans le monde. Celui qui se tient loin de cette lumière se condamne soi-même. Or, se condamner soi-même, c’est refuser de voir le mal en soi, refuser les opportunités de progrès et de croissance qui nous sont offertes. C’est refuser volontairement de venir à la lumière, refuser de se laisser instruire par DIEU, se fermer à la grâce du Ressuscité. Il nous est parfois plus facile de nous maintenir dans les ténèbres de l’erreur que d’entreprendre un chemin de conversion ; surtout quand ces ténèbres nous procurent des plaisirs éphémères ou des joies de quelques instants. Mais, la lumière divine est permanente et se résiste au temps. Elle est transparente et établit la cohérence entre la volonté de DIEU et le Salut du monde, entre Parole de DIEU et dignité humaine ; et l’une ne va pas sans l’autre. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua