« Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils, son Unique,
pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle »
Il serait tellement plus juste de se taire face à ce Mystère, clef de voûte de l’Évangile.
Que Dieu aime à ce point non seulement l’humain, mais encore le monde, l’un et l’autre jusque dans leurs errances autant que dans leurs grandeurs, les considérant « dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore». Il implore ici « tout homme » de croire en Son amour et d’ouvrir son cœur au don de l’Unique, afin qu’il « ne périsse pas » et entraîne le monde à sortir des ténèbres pour accéder à la Lumière.
« Si tu savais le don de Dieu et Celui qui te demande à boire… » dit le Fils à la femme de Samarie.
L’eau qu’il demande n’est-elle pas la foi en Celui qui est Parole et qui donne de « venir à la Lumière en faisant la vérité » ? « Croire au Nom du Fils Unique de Dieu », n’est-ce pas l’accueillir comme Sauveur de tout mon être et devenir témoin de la Vérité qui libère ?
Dieu : l’Amour consenti du Père, l’Amour consentant du Fils, l’Amour à l’œuvre de l’Esprit, nous enserre de toute part, nous enveloppe, nous pénètre de Sa Lumière, nous pétrit de Sa Vie, nous travaille de Sa Vérité…
Le Don de Dieu est entier et « sans repentance », mais seule notre liberté a capacité de l’accueillir dans la foi, celle de « ceux qui croient sans avoir vu » et en sont heureux.
Ainsi nous le rappelle Saint Jean de la Croix :
« C’est pourquoi celui qui demanderait maintenant à Dieu ou qui voudrait quelque vision ou révélation, non seulement ferait une sottise, mais ferait injure à Dieu, ne jetant pas entièrement les yeux sur le Christ, sans vouloir quelque autre chose ou nouveauté. Car Dieu lui pourrait répondre de cette manière, disant:
« Si je t’ai tout dit en ma Parole, qui est mon Fils, je n’en ai point d’autre que je te puisse maintenant répondre ou révéler qui soit davantage que cela ; regarde-le seulement parce que je t’ai tout dit et révélé en Lui, et tu y trouveras encore plus que tu ne demandes et plus que tu ne saurais souhaiter…
… Écoutez-le, car je n’ai plus de foi à révéler ni de choses à manifester. (II Montée du Carmel 22)
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