Les évangiles ne nous disent rien de la réaction et du devenir de Nicodème à la Résurrection de Jésus. Avec un brin de curiosité, il m’aurait bien plu de savoir comment cet homme, venu de nuit voir Jésus, avait bien pu réagir à la Lumière de la Résurrection ! L’absence d’un tel récit nous renvoie justement à la lumière de cet échange entre Jésus et lui.
De manière générale, le terme de « jugement » ou le verbe « juger » sont malheureusement mal interprété par les lecteurs de la Bible. Trop rapidement, ils y dessinent une sorte de Dieu, juge implacable, qui acène sa sentence sur l’humain, sans cœur, ni empathie. L’homme est la victime d’un Dieu exigent qui le punit. Jugement=punition ! Quel imaginaire erroné et regrettable car une telle perception met Dieu à mort.
Juger relève justement de l’écoute, du choix, du discernement, du bon sens…de la lumière sur des évènements. Et celui qui juge, ce n’est pas Dieu mais ce sont nos actes qui nous jugent. Comme Nicodème venu pour éclairer sa conscience, nous sommes les acteurs principaux. Il nous revient de choisir ou non la lumière. Choisissons les ténèbres et nous serons jugés avec un regard de ténèbres. Choisissons la Lumière dans nos actes et nous serons jugés par un regard de résurrection. Demandons-nous quel jugement nous désirons et agissons en conséquence.