« Que sera donc cet enfant ? Et, de fait, la main du Seigneur était avec lui » (Lc 1, 66).
Tel fut le témoignage des gens sur Jean-Baptiste lors de sa naissance. Dès le début, il était serviteur du mystère de Dieu, de son Economie du Salut.
Il est venu comme précurseur, témoin fidèle de la Parole. Sa voix a retenti dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Lc 3, 4). Il est devenu lui-même cette voix qui a épousé le silence du désert et a donné la place à la brise légère qui a ouvert un chemin intérieur de purification et de conversion. Tout fait silence pour que la Parole apparaisse. Jean, l’ami de la Parole, a compris… « Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse » (Jn 3, 30).
Grandir en Christ… ce n’est qu’un chemin de descente continuelle, de pauvreté et de dépouillement. Toute grandeur éphémère tombe devant la grandeur de l’humilité de Dieu. C’est un appel qui embrase tout l’être, le baptise par le feu de l’Esprit et fait jaillir de lui une eau abondante.
Bienheureux sommes-nous si nous acceptons, comme Jean-Baptiste, à plonger avec le Christ dans notre humanité blessée mais sauvée ; bienheureux sommes-nous si nous restons vigilants pour garder nos lampes allumées pour accueillir l’époux ; bienheureux sommes-nous si nous prenons conscience que tout don est donné d’en-haut et tout s’agenouille devant l’Agneau de Dieu.
Si nous arrivons à entrer dans ce mystère en laissant toute la place à Dieu, telle sera notre joie et elle sera complète.
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