Le ‘haut’, le ‘bas’, ‘ciel et terre’ demeurent des catégories qui expriment notre espace de vie et ses valeurs. Elles gardent une puissance symbolique et religieuse qui nous parle. Et si leurs connotations sont différentes compte-tenu des cultures et des histoires, quand le monde et nos existences s’obscurcissent, le secours ne peut venir que d’ailleurs, presque toujours d’en haut. Alors, quand « Celui qui vient d’en haut » se met à portée de nos vies, traverse les frontières, et transgresse les limites, même si cela touche nos désirs les plus chers, tout s’en trouve bouleversé. La grande espérance de l’humanité en mal d’enfantement et nos attentes les plus folles sont visitées.
Oui, nous croyons que l’amour de Dieu est corps parmi les hommes. Nous croyons que Celui qui apporte la lumière dans les ténèbres, qui prend chair pour être l’un de nous, Dieu avec nous, n’en finit pas de s’offrir à la rencontre dans l’aujourd’hui de nos vies. Absolue folie de l’Amour.
Alors, pourquoi garder les yeux tournés vers le ciel ? Le Dieu qui sauve s’est mis au plus bas, à nos pieds, au bord de nos béances et de nos déchirures. Et son amour ne fait jamais violence. Il prend le risque d’être rejeté et blessé de nos refus. Il ne fait qu’inviter …
Et si d’aventure il nous est donné de pouvoir dire, comme l’apôtre : « ce que j’ai vu, entendu, touché du Verbe de Vie », je vous l’annonce, bienheureux sommes-nous. Nous le ferons et nous le faisons non par des gestes de puissance, mais par une simple parole, fragile et forte à la fois, comme flamme qui réchauffe et éclaire là où sévissent nuits et brouillards. Oui, j’ai vu et reconnu l’amour de Dieu pour moi et j’y ai cru. Et « celui qui croit au Fils a la vie éternelle. »
Qu’est-ce qui nous incline à croire à ce Dieu-là ? C’est « le rayonnement de Dieu à travers le visage de l’homme. Si l’évangile s’est répandu et s’il se répand encore, c’est à travers la lumière d’un visage humain. » (M. Zundel)
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